Séance n°5 :
L’Enfant Océan
de Jean-Claude Mourlevat et Le Petit Poucet de Charles Perrault
Objectif :
comparer deux textes en ce qui concerne les actions ; montrer que le conte
appartient à un patrimoine culturel et qu’il est toujours d’actualité,
savoir repérer des éléments généraux ; les écrire dans un tableau.
Support :
le début du Petit Poucet de Perrault et les chapitres I à VI de L’Enfant
Océan.
Travail de groupe : Grille de
comparaison à compléter.
Bilan sur la comparaison des deux
œuvres.
Le
Petit Poucet
, Charles Perrault
(extraits)
Il était une fois un Bûcheron et une Bûcheronne
qui avaient sept enfants, tous Garçons. L'aîné n'avait que dix ans et le plus
jeune n'en avait que sept. On s'étonnera que le Bûcheron ait eu tant d'enfants
en si peu de temps; mais c'est que sa femme allait vite en besogne, et n'en
faisait pas moins de deux à la
fois.
Ils étaient fort pauvres, et leurs sept enfants les incommodaient beaucoup,
parce qu'aucun d'eux ne pouvait encore gagner sa vie. Ce qui les chagrinait
encore, c'est que le plus jeune était fort délicat et ne disait mot : prenant
pour bêtise ce qui était une marque de la bonté de son esprit. Il était fort
petit, et quand il vint au monde, il n'était guère plus gros que le pouce, ce
qui fit que l'on l'appela le petit Poucet.
Ce pauvre enfant était le souffre-douleur de la maison, et on lui donnait
toujours tort. Cependant il était le plus fin, et le plus avisé de tous ses frères,
et s'il parlait peu, il écoutait beaucoup.
Il vint une année très fâcheuse, et la famine fut si grande, que ces pauvres
gens résolurent de se défaire de leurs enfants. Un soir que ces enfants étaient
couchés, et que le Bûcheron était auprès du feu avec sa femme, il lui dit,
le cœur serré de douleur : "Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourrir
nos enfants ; je ne saurais les voir mourir de faim devant mes yeux, et je suis
résolu de les mener perdre demain au bois, ce qui sera bien aisé, car tandis
qu'ils s'amuseront à fagoter, nous n'avons qu'à nous enfuir sans qu'ils nous
voient. " — "Ah ! " s'écria la Bûcheronne, "pourrais-tu
bien toi-même mener perdre tes enfants ? " Son mari avait beau lui représenter
leur grande pauvreté, elle ne pouvait y consentir ; elle était pauvre, mais
elle était leur mère. Cependant ayant considéré quelle douleur ce lui serait
de les voir mourir de faim, elle y consentit, et alla se coucher en pleurant.
[…] Le Petit Poucet et ses frères, après avoir retrouvé leur chemin une première fois, sont à nouveau abandonnés.
La nuit vint, et il s'éleva
un grand vent qui leur faisait des peurs épouvantables. Ils croyaient
n'entendre de tous côtés que des hurlements de Loups qui venaient à eux pour
les manger. Ils n'osaient presque se parler ni tourner la tête. Il survint une
grosse pluie qui les perça jusqu'aux os ; ils glissaient à chaque pas et
tombaient dans la boue, d'où ils se relevaient tout crottés, ne sachant que
faire de leurs mains.
Le petit Poucet grimpa au haut d'un arbre pour voir s'il ne découvrirait rien ;
ayant tourné la tête de tous côtés, il vit une petite lueur comme d'une
chandelle, mais qui était bien loin par-delà la Forêt. Il descendit de
l'arbre ; et lorsqu'il fut à terre, il ne vit plus rien ; cela le désola.
Cependant, ayant marché quelque temps avec ses frères du côté qu'il avait vu
la lumière, il la revit en sortant du Bois.
Comparaison entre L'Enfant
Océan et Le Petit Poucet
Analogies et différences |
Le Petit Poucet | L'Enfant Océan |
Les parents |
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Les enfants |
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le héros |
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le projet des parents |
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la fuite des enfants |
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