Séance
n°10 : Un monde sans livre ?
Support : A bas la censure, Vive la lecture de Marcello Argilli
Objectif : Réflechir à la lecture; initier les élèves à l’argumentation en les amenant à construire des arguments
Activité : trouver des arguments et des exemples pour compléter les blancs du texte.
A
bas la censure, vive la lecture !
M Argilli
-
Maintenant ça suffit, ferme ce livre, ça fait trois heures que tu lis !
Regarde donc un peu la télévision! suppliaient les parents.
- J'en ai horreur, elle est ennuyeuse. Moi, regarder cette saleté ? Jamais ! répondaient
tous les enfants, garçons et filles.
- Si vous tenez absolument à lire, au lieu de livres lisez au moins des bandes
dessinées ! recommandaient les enseignants à l'école.
- Elles sont stupides, répondaient les élèves. Ce qui nous plaît, à nous,
ce sont les romans, les contes, les poésies !
Dans ce pays, tous les enfants dédaignaient la télévision et les bandes
dessinées. Leur seule passion, c'étaient les livres. Ils en lisaient partout,
à la maison, dans les interclasses, dans la rue, au jardin public, dans
l'autobus, et même aux cabinets.
Parents et enseignants étaient très inquiets.
|
Afin
de les détourner des livres, à Noël, à Pâques, pour leur anniversaire,
parents et amis offraient aux enfants des téléviseurs dernier modèle, des
magnétoscopes, des paquets d'illustrés aux couleurs éclatantes. Peine perdue
: les gamins ne daignaient même pas y donner un coup d'œil.
La passion pour les livres étant considérée comme un vice dangereux, on eut
recours à des mesures sévères. Dans les écoles, on institua l'heure de désapprentissage
de la lecture, au cours de laquelle les enseignants imposaient la vision et le
commentaire d'un épisode de série télévisée, des exercices sur des films
policiers et donnaient en devoir à faire à la maison le résumé d'une émission
de variétés ou d'un dessin animé. Mais cela aussi fut inutile : en classe,
les enfants, ne résistant pas à la torture des projections, fermaient les
yeux, et à la maison personne ne faisait ces devoirs insupportables.
Constatant que l'heure de désapprentissage de la lecture ne fournissait pas les
résultats espérés, on recourut à des mesures encore plus draconiennes : on
promulgua une loi qui interdisait la lecture des livres, imposait la fermeture
des bibliothèques et punissait sévèrement quiconque était surpris en
possession d'un livre.
La réaction des enfants fut immédiate : ils organisèrent la diffusion
clandestine des livres et s'adonnèrent à leur passion effrénée en les lisant
en cachette dans les caves ou dans les bois. Mais ils ne s'en tinrent pas là.
Ils organisèrent des manifestations de protestation avec des pancartes et
banderoles qui disaient :
« Rendez-nous nos livres !
»
(Trouve d'autres arguments) « Lire des livres, c'est vivre libre ! » « Robinson, Pinocchio, Alice font nos délices ! » « Andersen, Jules Verne, Rodari sont nos meilleurs amis ! » |
Les
cortèges parcouraient tumultueusement le centre ville en criant des slogans
menaçants :
« A-bas-la-cen-sure, vi-ve-la-lec-ture ! » « Lec-ture, cul-ture, à-bas-la-dic-ta-ture
! »
Des délégations d'enfants exigèrent d'être reçues par le président de la République.
Devant leur obstination, le Président proposa un compromis :
- Je vous accorderai la permission de lire des livres une heure par jour, à
condition que pendant une autre heure vous lisiez des bandes dessinées, et que
pendant une autre encore vous regardiez la télévision !
Les enfants, indignés, refusèrent.
- Lecture libre et sans conditions ! crièrent-ils.
La loi anti-lecture n'ayant pas été retirée, ils en arrivèrent à la guérilla.
Ils jetèrent les téléviseurs par les fenêtres, placèrent des bombes sous
les antennes et dans les studios de télévision, mirent le feu aux kiosques qui
vendaient des bandes dessinées.
On institua alors des tribunaux spéciaux, qui infligeaient des peines très sévères.
Après avoir prononcé sa sentence, le juge, dans l'espoir que le condamné
reviendrait à de meilleurs sentiments, lui disait :
- Repens-toi, jure que tu regarderas la télévision ne serait-ce que cinq
minutes, et tu auras la vie sauve.
Mais les condamnés restaient inébranlables.
- Jamais ! Plutôt la mort ! s'exclamaient-ils.
Et ils montaient à l'échafaud en chantant gaillardement : « Allons enfants de
la lecture, le jour de gloire est arrivé ! »
Ils étaient certains d'aller tout droit au paradis des lecteurs.
b)
Démarches.
1) Entrer dans le texte
Qui peut dire ces phrases?
- Maintenant ça suffit, ferme ce livre, ça fait trois heures que tu lis !
Regarde donc un peu la télévision!
- J'en ai horreur, elle est ennuyeuse. Moi, regarder cette saleté ? Jamais !
2)
Vérification d'hypothèses. Lecture de la suite
- Maintenant ça suffit, ferme ce livre, ça fait trois heures que tu lis !
Regarde donc un peu la télévision ! suppliaient les parents.
- J'en ai horreur, elle est ennuyeuse. Moi, regarder cette saleté ? Jamais ! répondaient
tous les enfants, garçons et filles.
- Si vous tenez absolument à lire, au lieu de livres lisez au moins des bandes
dessinées ! recommandaient les enseignants
à l'école.
- Elles sont stupides, répondaient les élèves. Ce qui nous plaît, à nous,
ce sont les romans, les contes, les poésies !
Dans ce pays, tous les enfants dédaignaient la télévision et les bandes
dessinées. Leur seule passion, c'étaient les livres. Ils en lisaient partout,
à la maison, dans les interclasses, dans la rue, au jardin public, dans
l'autobus, et même aux cabinets.
Parents et enseignants étaient très inquiets.
Dans quel monde sommes nous?
3) Construction d'arguments.
-Voici un argument que les enfants donnent pour ne pas lire. Touvez-en d'autres.
- Ça fait mal aux yeux de lire ! criaient-ils
4) Lecture de la suite.
Afin de les détourner des livres, à Noël, à Pâques, pour leur anniversaire,
parents et amis offraient aux enfants des téléviseurs dernier modèle, des
magnétoscopes, des paquets d'illustrés aux couleurs éclatantes. Peine perdue
: les gamins ne daignaient même pas y donner un coup d'œil.
La passion pour les livres étant considérée comme un vice dangereux, on eut
recours à des mesures sévères. Dans les écoles, on institua l'heure de désapprentissage
de la lecture, au cours de laquelle les enseignants imposaient la vision et le
commentaire d'un épisode de série télévisée, des exercices sur des films
policiers et donnaient en devoir à faire à la maison le résumé d'une émission
de variétés ou d'un dessin animé. Mais cela aussi fut inutile : en classe,
les enfants, ne résistant pas à la torture des projections, fermaient les
yeux, et à la maison personne ne faisait ces devoirs insupportables.
Constatant que l'heure de désapprentissage de la lecture ne fournissait pas les
résultats espérés, on recourut à des mesures encore plus draconiennes : on
promulgua une loi qui interdisait la lecture des livres, imposait la fermeture
des bibliothèques et punissait sévèrement quiconque était surpris en
possession d'un livre.
- Faites la liste de mesures anti-lecture.
- Ecrivez le texte de la loi anti-lecture
5) la résistance
La réaction des enfants fut immédiate : ils organisèrent la diffusion
clandestine des livres et s'adonnèrent à leur passion effrénée en les lisant
en cachette dans les caves ou dans les bois. Mais ils ne s'en tinrent pas là.
Ils organisèrent des manifestations de protestation avec des pancartes et
banderoles qui disaient :
-Rédigez les slogans des manifestations.
-Redigez des tracts que les manifestants pourraient distribuer.
6)
Lecture de la fin.
« Rendez-nous nos livres ! » «
Lire des livres, c'est vivre libre ! » « Robinson, Pinocchio, Alice font nos délices
! » « Andersen, Jules Verne, Rodari sont nos meilleurs amis ! »
Les cortèges parcouraient tumultueusement le centre ville en criant des slogans
menaçants :
« A-bas-la-cen-sure, vi-ve-la-lec-ture ! » « Lec-ture, cul-ture, à-bas-la-dic-ta-ture
! »
Des délégations d'enfants exigèrent d'être reçues par le président de la République.
Devant leur obstination, le Président proposa un compromis :
- Je vous accorderai la permission de lire des livres une heure par jour, à
condition que pendant une autre heure vous lisiez des bandes dessinées, et que
pendant une autre encore vous regardiez la télévision !
Les enfants, indignés, refusèrent.
- Lecture libre et sans conditions ! crièrent-ils.
La loi anti-lecture n'ayant pas été retirée, ils en arrivèrent à la guérilla.
Ils jetèrent les téléviseurs par les fenêtres, placèrent des bombes sous
les antennes et dans les studios de télévision, mirent le feu aux kiosques qui
vendaient des bandes dessinées.
On institua alors des tribunaux spéciaux, qui infligeaient des peines très sévères.
Après avoir prononcé sa sentence, le juge, dans l'espoir que le condamné
reviendrait à de meilleurs sentiments, lui disait :
- Repens-toi, jure que tu regarderas la télévision ne serait-ce que cinq
minutes, et tu auras la vie sauve.
Mais les condamnés restaient inébranlables.
- Jamais ! Plutôt la mort ! s'exclamaient-ils.
Et ils montaient à l'échafaud en chantant gaillardement : « Allons enfants de
la lecture, le jour de gloire est arrivé ! »
Ils étaient certains d'aller tout droit au paradis des lecteurs.