Séance n°10 : Un monde sans livre ?

Support : A bas la censure, Vive la lecture de Marcello Argilli

Objectif : Réflechir à la lecture; initier les élèves à l’argumentation en les amenant à construire des arguments

Activité : trouver des arguments et des exemples pour compléter les blancs du texte.

A bas la censure, vive la lecture !
M Argilli

- Maintenant ça suffit, ferme ce livre, ça fait trois heures que tu lis ! Regarde donc un peu la télévision! suppliaient les parents.
- J'en ai horreur, elle est ennuyeuse. Moi, regarder cette saleté ? Jamais ! répondaient tous les enfants, garçons et filles.
- Si vous tenez absolument à lire, au lieu de livres lisez au moins des bandes dessinées ! recommandaient les enseignants à l'école.
- Elles sont stupides, répondaient les élèves. Ce qui nous plaît, à nous, ce sont les romans, les contes, les poésies !
Dans ce pays, tous les enfants dédaignaient la télévision et les bandes dessinées. Leur seule passion, c'étaient les livres. Ils en lisaient partout, à la maison, dans les interclasses, dans la rue, au jardin public, dans l'autobus, et même aux cabinets.
Parents et enseignants étaient très inquiets.

- Ça fait mal aux yeux de lire ! criaient-ils.
 

(Trouve d'autres arguments)

 
A force de rester penchés sur les livres on devient bossu !
- Les livres ne sont pas éducatifs ! tonnaient les enseignants dans les école
- Les contes sont morbides, ils nuisent à l'imagination, ils favorisent la délinquance !... Et gare à vous si, quand vous serez plus grands, vous vous avisez de lire Homère, Shakespeare ou Victor Hugo, dont les livres sont pleins d'histoires de guerre, de violence, de tortures sadiques et de tueries!

Afin de les détourner des livres, à Noël, à Pâques, pour leur anniversaire, parents et amis offraient aux enfants des téléviseurs dernier modèle, des magnétoscopes, des paquets d'illustrés aux couleurs éclatantes. Peine perdue : les gamins ne daignaient même pas y donner un coup d'œil.
La passion pour les livres étant considérée comme un vice dangereux, on eut recours à des mesures sévères. Dans les écoles, on institua l'heure de désapprentissage de la lecture, au cours de laquelle les enseignants imposaient la vision et le commentaire d'un épisode de série télévisée, des exercices sur des films policiers et donnaient en devoir à faire à la maison le résumé d'une émission de variétés ou d'un dessin animé. Mais cela aussi fut inutile : en classe, les enfants, ne résistant pas à la torture des projections, fermaient les yeux, et à la maison personne ne faisait ces devoirs insupportables.
Constatant que l'heure de désapprentissage de la lecture ne fournissait pas les résultats espérés, on recourut à des mesures encore plus draconiennes : on promulgua une loi qui interdisait la lecture des livres, imposait la fermeture des bibliothèques et punissait sévèrement quiconque était surpris en possession d'un livre.
La réaction des enfants fut immédiate : ils organisèrent la diffusion clandestine des livres et s'adonnèrent à leur passion effrénée en les lisant en cachette dans les caves ou dans les bois. Mais ils ne s'en tinrent pas là. Ils organisèrent des manifestations de protestation avec des pancartes et banderoles qui disaient :

« Rendez-nous nos livres ! »

(Trouve d'autres arguments)

 « Lire des livres, c'est vivre libre ! » « Robinson, Pinocchio, Alice font nos délices ! » « Andersen, Jules Verne, Rodari sont nos meilleurs amis ! »

Les cortèges parcouraient tumultueusement le centre ville en criant des slogans menaçants :
« A-bas-la-cen-sure, vi-ve-la-lec-ture ! » « Lec-ture, cul-ture, à-bas-la-dic-ta-ture ! »
Des délégations d'enfants exigèrent d'être reçues par le président de la République. Devant leur obstination, le Président proposa un compromis :
- Je vous accorderai la permission de lire des livres une heure par jour, à condition que pendant une autre heure vous lisiez des bandes dessinées, et que pendant une autre encore vous regardiez la télévision !
Les enfants, indignés, refusèrent.
- Lecture libre et sans conditions ! crièrent-ils.
La loi anti-lecture n'ayant pas été retirée, ils en arrivèrent à la guérilla. Ils jetèrent les téléviseurs par les fenêtres, placèrent des bombes sous les antennes et dans les studios de télévision, mirent le feu aux kiosques qui vendaient des bandes dessinées.
On institua alors des tribunaux spéciaux, qui infligeaient des peines très sévères. Après avoir prononcé sa sentence, le juge, dans l'espoir que le condamné reviendrait à de meilleurs sentiments, lui disait :
- Repens-toi, jure que tu regarderas la télévision ne serait-ce que cinq minutes, et tu auras la vie sauve.
Mais les condamnés restaient inébranlables.
- Jamais ! Plutôt la mort ! s'exclamaient-ils.
Et ils montaient à l'échafaud en chantant gaillardement : « Allons enfants de la lecture, le jour de gloire est arrivé ! »
Ils étaient certains d'aller tout droit au paradis des lecteurs.

b) Démarches.
1) Entrer dans le texte
Qui peut dire ces phrases?

- Maintenant ça suffit, ferme ce livre, ça fait trois heures que tu lis ! Regarde donc un peu la télévision!
- J'en ai horreur, elle est ennuyeuse. Moi, regarder cette saleté ? Jamais !

2) Vérification d'hypothèses. Lecture de la suite
- Maintenant ça suffit, ferme ce livre, ça fait trois heures que tu lis ! Regarde donc un peu la télévision ! suppliaient les parents.
- J'en ai horreur, elle est ennuyeuse. Moi, regarder cette saleté ? Jamais ! répondaient tous les enfants, garçons et filles.
- Si vous tenez absolument à lire, au lieu de livres lisez au moins des bandes dessinées ! recommandaient les enseignants
à l'école.
- Elles sont stupides, répondaient les élèves. Ce qui nous plaît, à nous, ce sont les romans, les contes, les poésies !
Dans ce pays, tous les enfants dédaignaient la télévision et les bandes dessinées. Leur seule passion, c'étaient les livres. Ils en lisaient partout, à la maison, dans les interclasses, dans la rue, au jardin public, dans l'autobus, et même aux cabinets.
Parents et enseignants étaient très inquiets.
Dans quel monde sommes nous?

3) Construction d'arguments.
-Voici un argument que les enfants donnent pour ne pas lire. Touvez-en d'autres.

- Ça fait mal aux yeux de lire ! criaient-ils

4) Lecture de la suite.

Afin de les détourner des livres, à Noël, à Pâques, pour leur anniversaire, parents et amis offraient aux enfants des téléviseurs dernier modèle, des magnétoscopes, des paquets d'illustrés aux couleurs éclatantes. Peine perdue : les gamins ne daignaient même pas y donner un coup d'œil.
La passion pour les livres étant considérée comme un vice dangereux, on eut recours à des mesures sévères. Dans les écoles, on institua l'heure de désapprentissage de la lecture, au cours de laquelle les enseignants imposaient la vision et le commentaire d'un épisode de série télévisée, des exercices sur des films policiers et donnaient en devoir à faire à la maison le résumé d'une émission de variétés ou d'un dessin animé. Mais cela aussi fut inutile : en classe, les enfants, ne résistant pas à la torture des projections, fermaient les yeux, et à la maison personne ne faisait ces devoirs insupportables.
Constatant que l'heure de désapprentissage de la lecture ne fournissait pas les résultats espérés, on recourut à des mesures encore plus draconiennes : on promulgua une loi qui interdisait la lecture des livres, imposait la fermeture des bibliothèques et punissait sévèrement quiconque était surpris en possession d'un livre.
- Faites la liste de mesures anti-lecture.
- Ecrivez le texte de la loi anti-lecture

5) la résistance

La réaction des enfants fut immédiate : ils organisèrent la diffusion clandestine des livres et s'adonnèrent à leur passion effrénée en les lisant en cachette dans les caves ou dans les bois. Mais ils ne s'en tinrent pas là. Ils organisèrent des manifestations de protestation avec des pancartes et banderoles qui disaient :
-Rédigez les slogans des manifestations.
-Redigez des tracts que les manifestants pourraient distribuer.

6) Lecture de la fin.
« Rendez-nous nos livres ! » « Lire des livres, c'est vivre libre ! » « Robinson, Pinocchio, Alice font nos délices ! » « Andersen, Jules Verne, Rodari sont nos meilleurs amis ! »
Les cortèges parcouraient tumultueusement le centre ville en criant des slogans menaçants :
« A-bas-la-cen-sure, vi-ve-la-lec-ture ! » « Lec-ture, cul-ture, à-bas-la-dic-ta-ture ! »
Des délégations d'enfants exigèrent d'être reçues par le président de la République. Devant leur obstination, le Président proposa un compromis :
- Je vous accorderai la permission de lire des livres une heure par jour, à condition que pendant une autre heure vous lisiez des bandes dessinées, et que pendant une autre encore vous regardiez la télévision !
Les enfants, indignés, refusèrent.
- Lecture libre et sans conditions ! crièrent-ils.
La loi anti-lecture n'ayant pas été retirée, ils en arrivèrent à la guérilla. Ils jetèrent les téléviseurs par les fenêtres, placèrent des bombes sous les antennes et dans les studios de télévision, mirent le feu aux kiosques qui vendaient des bandes dessinées.
On institua alors des tribunaux spéciaux, qui infligeaient des peines très sévères. Après avoir prononcé sa sentence, le juge, dans l'espoir que le condamné reviendrait à de meilleurs sentiments, lui disait :
- Repens-toi, jure que tu regarderas la télévision ne serait-ce que cinq minutes, et tu auras la vie sauve.
Mais les condamnés restaient inébranlables.
- Jamais ! Plutôt la mort ! s'exclamaient-ils.
Et ils montaient à l'échafaud en chantant gaillardement : « Allons enfants de la lecture, le jour de gloire est arrivé ! »
Ils étaient certains d'aller tout droit au paradis des lecteurs.

Question de synthèse:
- Pourquoi selon-vous l'auteur a-t-il écrit ce texte? Qu'a-t-il voulu dire à ses lecteurs?



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