Les formes de
dialogue vues à travers le comique au Moyen Age
Séance
n°1 :
Le dialogue dans le récit
Support :
Jean Bodel,
« Brunain la vache au prêtre » in Fabliaux
Objectif : dégager les caractéristiques du dialogue dans un récit
Déroulement :
-Lecture orale du texte.
-Questionnaire
-Définition d’un fabliau
1)Relevez les interventions du narrateur. Qui le pronom
« vous » désigne-t-il (l .41)?
Le narrateur s’adresse à ses lecteurs ou à ses auditeurs en employant « vous », l.41. Il intervient dès la 1ière ligne pour nous présenter ce qu’il va raconter et dans le dernier § où il propose une morale. Le récit qui se trouve entre ces deux passages sert à illustrer cette morale.
a) Le paysan et sa femme
1)Le paysan est-il riche ou
pauvre ? Justifiez votre réponse.
Le paysan est pauvre. Il ne possède
que sa vache. Et il craint que son étable ne soit trop petite pour accueillir
deux vaches.
2)Qu’espère-t-il en
donnant sa vache au prêtre ? Trouvez un adjectif qui pourrait qualifier ce
personnage.
Il espère recevoir de Dieu deux
fois plus en donnant sa vache. Il applique au pied de la lettre les préceptes
de l’Evangile. Il est pieux, généreux et surtout naïf.
3)Quel est le type de phrases
dominant dans les l.33 à 35 ? Quel est l’état d’esprit du paysan ?
La plupart des phrases sont de
type exclamatif traduisant la surprise et la joie du paysan puisque Dieu lui a
envoyé deux vaches au lieu d’une. Il donne au phénomène une interprétation
surnaturelle, alors qu’il y a une explication rationnelle.
b) le curé
4)Relevez les mots ou
expressions qui caractérisent le curé.
Le curé est habile et rusé :
« fin » et « madré ». ; « il ne pense jamais
qu’à prendre. »
c) les vaches
5)Par quels noms ou groupes
nominaux les vaches sont-elles désignées ?
« Notre vache » ; « la vache », « Blérain » ; « la bête du vilain » ; « Brunain » ; « la vache du prêtre » ; « la vache du curé » ; « une belle vache brune » ;
Les GN caractérisant la vache du curé sont plus nombreux, plus étendus que ceux qui désignent Blérain, révélant ainsi une l’importance du curé dans le village et sa richesse relative.
1)Limitez les grandes étapes du récit et donnez-leur
un titre.
-Lignes 1 à 2 : c’est la situation initiale.
-Lignes 2 à 5 : c’est l’élément perturbateur : le sermon du curé.
-Lignes 5 à 30 : les péripéties
-Ligne 30 à 32 : l’élément de résolution : le retour de Blérain et de la seconde vache
-Lignes 32 à 35 : la situation finale : la joie des paysans.
-Lignes 36 à 39 : la morale
2)Comment le vilain agit-il après le discours du curé ?
(l.9 à 11) ? Relevez les verbes et dites à quel temps ils se trouvent.
Après le discours du curé, le vilain décide d’agir en bon chrétien et de donner sa vache au curé.
Regagnent ; Va ; Présente.
3)Pourquoi cet emploi ?
Nous avons ici des présents de
narration. Les actions semblent se dérouler au moment où il les vit.
1)Délimitez les passages de paroles dans le texte.
Par quels signes de ponctuation sont-ils délimités ?
Les paroles des personnages se trouvent aux lignes 5 à 19 ; 12 à 13 ; 14 à 20 ; 33 à 35.
Elles sont délimitées par les
guillemets
2)Relevez les verbes qui
introduisent les paroles dans le récit. A quelle place les trouve-t-on ?
Les verbes qui introduisent le dialogue sont les suivants :
Faire (l.6) ; Dire (l.9) ;
dire (l.12) ; répondre (l.15) ; dire (l.33)
3)Les paroles du curé lors
de son prône sont-elles retranscrites directement ?
Les paroles du curé sont
retranscrites indirectement : « il dit qu’il était
profitable de donner. »
4)Quelles différences
notez-vous entre la façon de rapporter les paroles du vilain à sa femme ligne
5 à 8 ?
Les paroles du vilain son
rapportées directement
5)Comparez les 1ières
paroles du vilain à ses dernières paroles : que remarquez-vous ?
Dans ses 1ières paroles, il
doute de son geste (question, emploi du conditionnel). Dans ses dernières
paroles, il est sûr que Dieu donne au double (indicatif, l’exclamation :
Ah il est vrai !)
6)Que croit le vilain
lorsqu’il voit revenir sa vache et la vache du prêtre ?
Le vilain pense qu’il a réellement
reçu de Dieu le double de son don.
7)Quelles est la vertu chrétienne que prône le curé ? D’après ses paroles, lignes 14 applique-t-il cette vertu ? Quels défauts du curé sont mis en avant ?
La vertu chrétienne prônée par le curé est la charité.
Il n’applique pas cette vertu. Il cherche à s’enrichir, il est « toujours
d’humeur à prendre. » On peut dire que le curé est habile, beau
parleur, cupide, malhonnête.
Nous avons ici une
satire des religieux : une critique qui consiste à se moquer des
gens d’église, mais ici, sans méchanceté.
Le
fabliau : C’est un récit en
vers de huit syllabes, généralement assez court. Le mot vient du latin
« fabula » qui signifie « histoire », « fable ».
Mais alors que la fable met en scène des animaux et insiste sur la moralité,
le fabliau vise surtout à nous faire rire aux dépens des humains.
Fiche outil : le dialogue dans le récit
Rappel des indices typographiques de la présentation d’un dialogue :
Les tirets
Les guillemets
Les positions de verbes de parole
La ponctuation