Séance n°6 : les formes de discours

Support : extraits de textes autour d'une thématique commune

Objectif : rappel des cinq formes de discours ; revoir leur caractéristique

les formes de discours

Texte 1 : Le bibliothécaire aidé de plusieurs personnes, a la responsabilité de ce petit monde des livres. C’est lui qui choisit, dans les revues littéraires et les catalogues des éditeurs, les titres dont la bibliothèque va faire l’acquisition.

A son arrivée dans une bibliothèque, le livre n’ira pas directement dans les rayons. Il faut avant tout l’indexer, c’est à dire le numéroter et le classer en fonction de son genre. On lui applique un code, où chaque chiffre représente une matière. Par exemple le 9 correspond aux livres d’histoire et de géographie, le 91 plus précisément à ceux de géographie, le 914, à la géographie de l’Europe, et ainsi de suite. Il rédige ensuite pour chaque titre plusieurs fiches, qui aideront les lecteurs à le trouver : une pour le classement par noms d’auteurs, une pour le classement alphabétique, une ou plusieurs pour le classement par sujets…

Gérard Finel, Daniel Sassier, Un livre, des hommes.

C’est un discours…………………………………………………..

Texte 2 : Rien n’est mieux défendu contre le bruit que la bibliothèque.

Seuls les muets, s’ils ne sont ni tuberculeux, ni enrhumés, peuvent y entrer. Mais en pantoufles de feutre, sans bagues ou montres-bracelets ou autres objets susceptibles de troubler le silence.

Tous les deux mètres, dans le couloir, des surveillants armés font respecter le règlement. Dont l’essentiel est résumé par des panneaux d’acier.

« Avancez lentement », peut-on lire. « Evitez de respirer par le nez. » « Ne heurtez pas les murs. » « Marchez sur la pointe des pieds ».

Les ordres deviennent plus précis, plus secs encore au seuil de la grande salle de lecture de la bibliothèque où deux panneaux géants dictent des consignes de poids.

La première : « Défense de tourner les pages des ouvrages »

Et l’autre : « Défense de lire. »

Jacques Strenberg, Contes glacés.

C’est un discours…………………………………………………..

Texte 3 : Je pense que la varie lecture ne dois ni être un travail, ni un plaisir ; elle doit être une joie. Le plaisir accompagne la consommation d’une bonne chose, c’est à dire sa destruction. Manger un bon gâteau est un plaisir. La joie accompagne la création. Le pâtissier qui fait un bon gâteau éprouve de la joie. La lecture est une création, ou une récréation, car en lisant, je refais dans ma tête le livre que je lis, et qui n’est en somme que du papier noirci avec de l’encre. C’est ma lecture qui va transformer cet objet en aventures, amours, voyages, etc.

Entretien de M.Tournier réalisé par E.Amon et Y.Bomati

C’est un discours…………………………………………………..

Texte 4 : Le bâtiment central et l’aile sud de la bibliothèque ne faisaient plus qu’un seul brasier. Les eaux du fleuve reflétaient les immenses langues de feu qui couraient de pièce en pièce. Une partie du dôme s’était effondré et quand le vent dispersait l’épaisse fumée noire, à travers les fenêtres aux vitres explosées, on voyait les rayonnages se tordre sous l’effet de la châleur. Les livres brûlaient par centaines de milliers, et le ciel de Lyon se chargeait des particules de milliards de signes patiemment tracés par des générations de sages érudits, célèbres ou dédaignés, et que la ville n’avait pas su sauvegarder. Des étudiants, des lecteurs, des professeurs, de simples badauds, s’étaient mobilisés pour sauver ce qui pouvait l’être encore.

Didier Daeninckx, Ethique en toc.

C’est un discours…………………………………………………..

Texte 5 : Lorsque j’eus dix ans, ma famille abandonna la campagne pour la ville. Là, je débutais dans la vie comme crieur de journaux. Une des raisons, c’est que nous avions besojn d’argent. Une autre, c’est que je voulais faire de l’exercice.

Mais je dois dire d’abord que j’avais découvert la bibliothèque publique et que je me plongeais dans la lecture jusqu’à complète prostration. Dans les pauvres fermes où j’ai vécu, les livres n’existaient pas. Par un pur miracle, on m’en avait prêté quatre, des ouvrages merveilleux que j’avais dévorés. […]

Alors apparut dans ma vie la ville d’Oakland et sur les rayons de sa bibliothèque municipale, je vis un monde immense surgir à l’horizon. Il y avait là des milliers de livres aussi bons que mes quatre merveilles, et même quelques uns des meilleurs.

A cette époque, on n’écrivait pas de livres pour les enfants, et il m’arriva d’étranges aventures. Je me rappelle avoir été impréssionné, en consultant le catalogue, par ce titre : Les Aventures du pèlerin Pickle. Je remplis un bulletin et la bibliothécaire me remit la collection des œuvres complètes se Smollet, en un énorme volume…

Jack London, « Le Cabaret de la dernière chance », Romans et récits autobiographiques.

C’est un discours…………………………………………………..

Fiche outil: les formes de discours

Séance n°7