Dictée

Nous nous arrêtâmes à l’endroit même où une ancre était marquée sur la carte, à un tiers de mille environ de la côte, entre la terre et l’île du squelette. Le fond était de sable fin. La chute de notre ancre mit en rumeur des milliers d’oiseaux multicolores qui s’élevèrent en tournoyant au-dessus des bois sombres. Mais ils redescendirent et tout retomba dans le silence.

Cette petite rade était complètement entourée de terres marron, comme perdue dans les bois, car les arbres venaient jusqu’à la ligne des hautes marées, sur une plage très basse, et les collines se trouvaient à une assez grande distance. Deux ruisseaux marécageux se déversaient dans cet espèce d’étang kaki, entouré d’une assez vaste surface de terres molles et humides. Aussi, la végétation, sur cette partie de la côte, avait-elle une sorte d’éclat empoisonné.

Une cabane entourée de palissades orange avait été construite sur la droite. Mais il était impossible de l’apercevoir du bateau, à cause des nombreux arbres vert clair qui la masquaient. Nous aurions pu croire, tant l’aspect général du site était sauvage, que nous étions les premiers à pénétrer dans cette baie, depuis que l’île avait surgi à la surface de la mer. On n’entendait ni un souffle de vent, ni un bruit quelconque, si ce n’est le ressac des vagues sur les rochers. Il y avait dans l’air une odeur toute spéciale d’eau stagnante, de feuilles et de troncs pourris. Je remarquai que le docteur faisait la grimace, comme s’il avait senti un œuf gâté.

D’après L’Île au trésor de Robert-Louis Stevenson

Evaluation sur le discours descriptif

I : Insérez des expansions du nom variées à la place des parenthèses dans le récit suivant. Vous soulignerez en rouge les adjectifs(5), en vert les compléments du nom(4), en bleu les propositions subordonnées relatives(4).                                                                                                   (6,5 points)

J’avançais péniblement à travers des fourrés (…). Des lianes (…) me déchiraient le visage, les branches (…) d’immenses pins formaient un toit (…) au-dessus de moi. Après des heures, je débouchai tout à coup dans une clairière. La lumière (…) jouait avec l’ombre (…). Devant moi, la forêt semblait moins épaisse. Je continuai encore sur quelques mètres : devant moi s’allongeait une plage (…), les clapotis (…) faisaient une musique (…). Le sable (…) brillait au soleil. Ce paysage (…) formait un contraste saisissant avec celui (…)et (…) que je venais de traverser.

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II : Je relève les expansions des noms en gras dans les textes. J’indique quels noms ils complètent.                           (5,5 points)

Les maisons cubiques aux façades en dentelle de terre accrochent la lumière de leurs arêtes pleines, les formes étant soulignées par la force des ombres qui demeurent, même en plein midi. Quelques ruelles dégringolent jusqu’à une plage de sable roux prolongée par une nappe de bourgou flottant, la plante fourragère si nutritive du Delta, en abondance elle aussi cette année.

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III : Les temps du récit (11 points)

Choisissez la forme qui convient : l’imparfait ou le passé simple dans le texte suivant

Le naufragé (se dégager) des lianes avec précaution et (se faufiler) entre les branches. Il (escalader) un rocher et (se hisser) au sommet pour avoir une vue d’ensemble. La mer (border) entièrement la côte. D’un côté, une plage de sable fin (s’étendre) sur plusieurs mètres. De l’autre, des récifs aux arêtes vives (barrer) le paysage. Le rescapé (se tourner) vers l’est et (scruter) l’horizon. La mer (miroiter) sous le soleil. De petites vagues (s’agiter) à la surface, et pas un voile ne (se profiler) à l’horizon. Il (balayer) du regard l’étendue plane, puis (reprendre) son inspection à l’intérieur des terres cette fois. Au pied du rocher, la forêt (sembler) inextricable. Des lianes souples (s’enrouler) autour des arbres, la lumière (arriver), filtrée à travers les branchages. Le nouveau Robinson (prendre) la décision de redescendre avec précaution pour trouver un abri pour la nuit. Il (descendre) avec précaution de son promontoire improvisé et (manquer) de trébucher sur un éboulis. Il (se retenir) de justesse à une branche. Une fois en bas, il (se perdre) dans la forêt profonde.

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IV : Accorder des adjectifs (7 points)

L’île perdue

Nous nous arrêtâmes à l’endroit même où une ancre était marquée sur la carte, à un tiers de mille environ de la côte, entre la terre et l’île du squelette. Le fond était de sable fin. La chute de notre ancre mit en rumeur des milliers d’oiseaux qui s’élevèrent en tournoyant au-dessus des bois. Mais ils redescendirent au moins de quatre ou cinq minutes, et tout tomba dans le silence.

Cette petite rade était complètement entourée de terres, perdue dans les bois, en quelque sorte, car les arbres venaient jusqu’à la ligne des hautes marées, sur une plage très basse, et les collines se trouvaient à une assez grande distance. Des ruisseaux marécageux se déversaient dans cet espèce d’étang, non sans se répandre à leur embouchure sur une assez vaste surface de terres molles et humides. Aussi, la végétation, sur cette partie de la côte, avait-elle une sorte d’éclat empoisonné.

Réécrivez le second paragraphe du texte 1 en tenant compte des changements proposés ci-dessous :

Ce…………port (désert) était complètement………….de terres, ……….. dans les bois (sombre), en quelque sorte, car les arbres (vert foncé) venaient jusqu’à la ligne des………… ressacs, sur un rivage très………………., et les collines se trouvaient à une assez grande distance. Deux rivières ……………se déversaient dans cet espèce d’étang (tilleul), non sans se répandre à leur embouchure sur une assez vaste surface de sol………….et…………….. Aussi la végétation (varié), sur cette partie de la côte, avait-elle une sorte d’odeur…………..

Correction de l'évaluation

I : Souligne en rouge les adjectifs, en vert les compléments du nom, en bleu les propositions subordonnées relatives

J’avançais péniblement à travers des fourrés touffus. Des lianes qui étaient entrelacées pêle-mêle me déchiraient le visage, les branches énormes d’immenses pins formaient un toit de verdure au-dessus de moi. Après des heures, je débouchai tout à coup dans une clairière. La lumière du soleil jouait avec l’ombre des arbres. Devant moi, la forêt semblait moins épaisse. Je continuai sur quelques mètres : devant moi s’allongeait une plage déserte, les clapotis des vagues faisaient une musique qui avait le pouvoir de m’envoûter. Le sable fin brillait au soleil. Ce paysage paradisiaque formait un contraste saisissant avec celui de la jungle et de l’univers hostile que je venais de traverser.

II : Tous ces termes sont des expansions du nom. Retrouve leur nature, leur fonction, et le nom qu’elles complètent

Cubiques

en dentelles de terre

Pleines

Des ombres

Qui demeurent même en plein midi

De sable roux

Roux

De bourgou flottant

Flottant

Fourragère

Nutritive

Du Delta

III : Retrouve et corrige les erreurs des cette copie

Ce petit port désert était complètement recouvert de terres, perdus dans les bois sombre, en quelque sorte car les arbres verts foncés venaient jusqu’à la ligne des hautes ressacs, sur un rivage très bas, et les commines se trouvaient à une assez grande distance. Deux rivières marécageuse se déversaient dans cet espèce d’étang tilleul, non sans répandre à leur embouchure sur une assez vaste surface de sol mous et humide. Aussi la végétation variés, sur cette partie de la côte, avait-elle une sorte d’odeur empoisonné.

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